Les apports de la musique sur les êtres vivants

Le sport : 

 

Il est en effet avéré que la musique permet d'augmenter les performances sportives notamment des sports athlétiques tels que la course à pied, le cyclisme.

Le Docteur Costas Karageorghis, travaillant à Londres, a démontré que la musique peut avoir plusieurs impacts sur les athlètes. Tout d'abord, plus le niveau de l'athlète est bon, moins la musique influencera les performances. Ensuite, selon plusieurs chercheurs et notamment le Docteur Karageorghis, il existe deux types de coureurs. Le premier type correspond aux athlètes qui sont à l'écoute de leur environnement. Et le second correspond aux personnes uniquement concentrées sur leurs performances. Le docteur affirme que la musique aura un meilleur effet et influencera plus le premier type de sportifs qui habituellement écoutent leur environnement.

 

Des études ont été faites pour prouver cette théorie. En 2006 à l'université de Brunel en Angleterre, ce sont vingt individus âgés de vingt ans qui ont réalisé un test en courant deux fois le "400 mètres" : l'un avec musique, et l'autre sans musique. Conclusion : tous ont amélioré leur résultat.

 

La seconde expérience a été réalisée en 1999 par la Trent University de Nottingham, par 24 personnes faisant du vélo. Les techniques de mesure n'étant pas aussi performantes, les conclusions ont simplement confirmé qu'un sportif qui écoute de la musique rapide peut fournir un effort plus intense.

 

Une troisième expérience a été réalisée pour montrer les variations sur le temps de la course et sur le rythme cardiaque en fonction du style de musique écoutée. Le témoin se nomme Luca, il a d’abord couru un tour sans musique. Son temps a été de 1 minute, 15 secondes et 50 centièmes. A son arrivée, son pouls a été mesuré durant une minute. Il était de 156 pulsations par minute. Après un temps de repos et son pouls revenu à la normale, nous avons fait écouter à Luca une musique calme : l’Aria des variations Goldberg de Bach. Il a couru à nouveau la même distance. Son temps a été de 1 minute, 10 secondes, et 83 centièmes, soit un gain de 4 secondes et 67 centièmes par rapport au tour effectué sans musique. Nous avons mesuré à nouveau son pouls qui était alors de 120 pulsations par minute. Luca a donc couru plus vite et son pouls était plus bas. Pour la dernière étape de l’expérience, Luca a couru avec une musique très rythmée : Through the Fire and Flames, du groupe Dragonforce. Il a réalisé un temps de 1 minute, 7 secondes et 15 centièmes. Son pouls était de 172 pulsations par minute. En écoutant cette musique très rapide, inconsciemment, Luca a couru encore plus vite mais son pouls était très élevé à l’arrivée.

 

Nous avons alors voulu vérifier si cela pouvait fonctionner sur nous-mêmes, Corentin et Baptiste. Nous sommes allés courir et avons testé une course avec et une course sans musique. (Résultats des courses et du rythme cardiaque ici) 

 

Les trois expériences montrent bien que la musique apporte un plus et permet d'augmenter nos performances. Le pourcentage d’accroissement de nos capacités pourrait aller jusque 15% mais est plus souvent de l'ordre de 5 à 8%.

La musique permettrait une réduction de la perception de l’effort pour une même intensité de travail, une amélioration du temps d’épuisement ainsi qu’une amélioration de la force.

C’est pourquoi la musique est considérée comme une substance capable d’améliorer artificiellement les performances. Mais, à la différence de l’EPO, des stéroïdes ou des hormones de croissance (toutes des drogues illicites) ainsi que de la caféine (potentiellement dangereuse à forte dose), sa consommation est parfaitement légale et sûre sauf en compétition *.

 

On peut penser que tous les types de musique ne fonctionnent pas et c'est en partie vrai. En effet, tous les types de musique fonctionnent pour augmenter nos capacités mais ce sont essentiellement nos goûts musicaux qui déterminent nos capacités ou non. Il n’existe donc pas un style de musique bien particulier pour la course mais une sensibilité pour chaque personne. Sachez que toutes les musiques sont bonnes à écouter lors d'une activité physique. (Vous pouvez trouver ici une composition faite par le Docteur Karageorghis pour stimuler votre course).

 

 

*Il faut également savoir que "Il est interdit pour des coureurs de calibre international d’écouter de la musique lorsqu’ils prennent part à des compétitions, et ce qu’elles se tiennent sur piste ou sur route". Selon la règle 144.2 (b) de l’Association Internationale des Fédérations d’Athlétisme (IAAF), « la possession ou l’utilisation dans l’arène de caméscopes, magnétophones, radios, lecteurs de cassettes ou de CD, téléphones portables ou tout appareil similaire » sont considérés comme "une aide non autorisée et mènent automatiquement à la disqualification". Mise de l’avant pour empêcher les coureurs de tricher en recevant de l’information extérieure.

 

Le travail : 

 

Le travail est quelque chose de quotidien pour toute personne. Cependant, il ne faut pas toujours écouter les mêmes musiques et les mêmes styles. Il est bon de varier et ce en fonction des périodes de la journée et des actions à réaliser. Par exemple, pour commencer la journée et se préparer à travailler, le hip-hop et le rock sont recommandés. Une fois que l'on commence véritablement à travailler et utiliser notre concentration, il faut plutôt écouter du jazz. Par contre, si nous sommes en présence de raisonnement spatial qui correspond à la compréhension de cartes et de graphiques, la musique classique est fortement suggérée. Toutes les musiques sont vraiment bonnes à écouter. Même celle des jeux vidéos est conseillée s’il s’agit d’un travail de tâches répétitives.

 

L'hippocampe et la dopamine

Les effets de la musique sont nombreux et dépendent presque entièrement du contexte. C'est-à-dire que la musique joue un rôle important et favorable dans notre mémorisation, que ce soit pour des informations (tirées d'un livre) ou pour l'apprentissage de connaissances (retenir un cours). "Si l'on regarde le cerveau, de nombreuses régions sont sollicitées lorsque l'on écoute ou pratique la musique ; notamment des régions en rapport avec la mémoire, comme celle de l'hippocampe" est un propos constaté par Hervé Platel, professeur de neuropsychologie à l’université de Caen. D'ailleurs, en travaillant, on peut en écoutant de la musique, solliciter les circuits de la mémoire et également mettre en état de réceptivité le cerveau afin que les tâches dites intellectuelles paraissent moins fatigantes, ce qui permet de travailler plus longtemps. 

La musique nous procure un plaisir intense. Ainsi, lorsque nous écoutons un morceau que l'on aime bien, notre cerveau sécrète les substances « endorphines », c’est-à-dire qu’il envoie une cellule dans le milieu extracellulaire. L'une d'elle est très importante : la dopamine, celle-ci va nous "doper". En réalité, elle permet davantage de concentration et de vigilance. 

 

« Il va se donner un coup de boost intellectuel en jouant sur l'effet stimulant de la dopamine et solliciter ainsi les circuits du plaisir dans le cerveau. On peut également l'appeler circuit de la récompense"

 

Un effet que l'on peut aussi obtenir en pratiquant une activité sportive ou en fumant une cigarette, car ce sont des moments de prises de plaisir.

 

La musique peut aussi servir pour s'isoler des bruits ambiants. 

Teresa Lesiuk, professeur assistante à l'université de Miami en charge d'un programme de thérapie basé sur la musique, met en évidence l'importance que la personne soit en adéquation avec ses goûts musicaux. Ses travaux montrent notamment comment la musique affecte la performance au travail. Pour vérifier ses dires, elle a mené une étude sur des ingénieurs en technologie. Le résultat ressortissant est que ceux qui ont écouté de la musique terminent leur travail plus vite et viennent avec de meilleures idées que les autres. 

Par la détente qu'elle procure, la musique nous permet de ne pas nous limiter à une seule façon de penser.

En effet, quand nous sommes stressés, nous sommes plus susceptibles de prendre une décision très voire trop rapidement, nous avons alors une attention très restreinte. Alors que lorsque nous sommes de bonne humeur voire d’excellente humeur, nous envisageons plusieurs options.

 

Les animaux :

 

En général, les animaux ne sont pas réceptifs au rythme d'une musique mais davantage aux percussions. Il est évident que les animaux de compagnie comme les chiens semblent marcher en cadence. Néanmoins, les caractéristiques de la musique qui leur plaisent dépendent certainement de composantes physiologiques qui leur sont propres tel le rythme cardiaque. L'homme et autres espèces animales n'ont pas du tout  les mêmes sensibilités. 

De même, selon l'espèce, un type de rythme et de musique sera plus particulièrement apprécié.

Certaines musiques sont composées uniquement pour les chats, elles les apaisent et les endorment plus facilement. Des compositeurs spécialistes adaptent la fréquence musicale pour favoriser une réaction "positive" de nos amis les chats. Aussi, ils leur font écouter des musiques qui contiennent des hautes fréquences permettant ainsi d'être calme et en confiance.

Des expériences ont aussi prouvé que les poules qui écoutent des musiques de Pink Floyd pondent davantage. Les vaches, elles, plus sensibles à la symphonie pastorale de Beethoven donnent plus de lait. 

 

 

 Les plantes :

 

Les plantes possèdent des stomates.
Les stomates sont des orifices de petite taille présents sur les feuilles des végétaux. Ils permettent les échanges gazeux entre l'air et la plante. Ces petits orifices s'ouvrent et se ferment en fonction des conditions climatiques (chaleur, humidité, luminosité) et permettent le rejet d'oxygène lors de la photosynthèse et le rejet de vapeur d'eau lors de la phase de transpiration des plantes. Les stomates sont donc importants dans le développement et la croissance des plantes. 

Dans la nature, les chants d'oiseaux provoquent l'ouverture des stomates qui devaient théoriquement restés fermés. Tout simplement parce que lorsque certaines musiques à base de tonalités aiguës font vibrer la plante, les stomates s'ouvrent après un certain temps.

Ainsi, lorsque les stomates sont grands ouverts, un engrais appliqué aux feuilles de la plante aura alors plus d'effet sur son développement et sa croissance. La musique combinée à certain type d’engrais favorise donc une accélération du développement de la plante.

Cependant, comme pour les animaux, il faut sélectionner judicieusement le type de musique et ne pas oublier que les plantes réagissent de façon positive à la musique classique mais pas à des musiques métal ou du rock.

Auparavant, les agriculteurs sifflotaient dans leurs champs. Des scientifiques ont réalisé un essai dans un musée avec ce type de musique, ils ont comparé la croissance des blés traités avec ces musiques bien spécifiques et des musiques au hasard. Le résultat est stupéfiant, les blés traités avec les musiques rituelles ont poussé davantage que les autres.